Les plus célèbres films américains tournés dans les châteaux français

Difficile pour un américain de résister au luxe architectural des châteaux de la vieille Europe, qui ont inspiré à New York même tant de buildings. Encore plus difficile lorsqu’on est réalisateur et qu’on tourne un film historique. Même si les studios réalisent des décors époustouflants qui les reproduisent, rien ne vaut les originaux, en particulier pour les extérieurs. C’est pourquoi le cinéma américain a tant filmé châteaux, palais et forteresses de France. Proximité avec la capitale oblige, les châteaux d’Ile-de-France ont été privilégiés.

Quelques exemples sur ces 25 dernières années : 

  • Les liaisons dangereuses (Dangerous Liaisons), film aux 3 oscars de Stephen Frears de 1988, production américano brittanique, a mobilisé pas moins de 7 châteaux franciliens : Champs-sur-Marne, Neuville, Guermantes, Lésigny, Maisons-Laffitte, Vincennes, et du Saussay. Ce dernier fut au XVe siècle celui d’Olivier Le Daim, barbier et valet de chambre de Louis XI qui le fit comte et puissant, et qui après la mort de son maître fut pendu au tristement célèbre gibet de Monfaucon à Paris. Le château de Guermantes avait déjà accueilli Moonraker sorti en 1979 et Amadeus, de Milos Forman de 1984, tourné principalement en république Tchèque.

  • L’homme au masque de fer (The Man in the Iron Mask), de Randall Wallace, sorti en 1998, a été tourné dans les vieux quartiers du Mans et de Lyon et s’est contenté de 5 châteaux français:  ceux de Fontainebleau, Vaux-le-Vicomte, La Ferté-Alais et Pierrefonds, tous en région parisienne, et le château du Taureau, forteresse maritime près de Morlaix, en Bretagne.

  • À tout jamais (Ever After), comédie romantique de 1998 d’Andy Tennant avec Drew Barrymore, inspiré par Cendrillon, a la particularité d’être entièrement tourné dans des châteaux de Dordogne, ceux de Fénelon, de La Roussie et de Losse et surtout celui d’Hautefort. L’année suivante Andy Tennant tourne Anna et le roi entièrement en Malaisie où il le présentera en avant première.

  • La neuvième porte (The Ninth Gate), est un film franco-américano-espagnol de 1999. Roman Polanski tourne en Espagne et au Portugal, et au château de Ferrières à 25 km de Paris; mais il s’éloigne aussi avec des scènes tournées dans les châteaux cathares de Puivert dans l’Aude et de Montségur en Ariège. Le film fait exception puisque l’action s’y déroule à l’époque contemporaine.

  • L’affaire du collier (The Affair of the Necklace) est en partie tourné par Charles Shyer aux châteaux de Versailles, Compiègne et Vaux-le-Vicomte. Ce dernier château est bâti au milieu du XVIIIè siècle par Nicolas Fouquet, surintendant des finances qui invite Louis XIV à une fête pour célébrer la fin de la construction. Son opulence comparée à la ruine de l’Etat déplait au roi et Fouquet est emprisonné pour malversation.

  • The Da Vinci Code qui a fait l’ouverture du festival de Cannes en 2006 a été tourné essentiellement en Grande Bretagne, mais Ron Howard a aussi tourné des scènes à Paris, au palais du Louvre en particulier, et au château de Villette, en Sologne.

  • En compétition à Cannes cette même année 2006,  Marie Antoinette de Sofia Coppola a le privilège d’avoir le château de Versailles pour cadre. Les tournages se font de nuit, ou le lundi, jour de fermeture au public. Mais certaines scènes sont tournées au château de Millemont tout proche et à ceux de Champs-sur-Marne, Vaux-le-Vicomte, Dampierre et Pontchartrain, tous en Ile-de-France également. Est mis aussi à contribution le château de Chantilly qui fut la propriété du Grand Condé dont le faste concurrence celui de Louis XIV lui-même. Ce château, souvent utilisé dans des films français, sert aussi de cadre à The Longest Day (Le jour le plus long) et A View to Kill (Dangereusement vôtre). 

DM

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