Swim Little Fish Swim, une comédie franco-américaine réjouissante

Premier film coproduit et coréalisé par Ruben Amar et Lola Bessis, Swim Little Fish Swim est sorti en France au début de l'été, trois ans après son tournage, faute de moyens. Le long-métrage sera en salles à New York à partir 18 septembre avant une sortie sur tout le territoire américain. 

Ruben Amar et Lola Bessis ne sont pas étrangers à New York. Lui a déjà produit et réalisé deux courts métrages à New York. Elle a terminé ses études universitaires de littérature option cinéma par un cursus pratique à New York. On trouve donc dans cette “comédie new-yorkaise” aigre-douce, un peu de leur expérience personnelle. Swim Little Fish Swim a été tourné essentiellement en Anglais, avec des petits moyens – le tournage s’est concentré sur vingt-cinq jours, le décor est l’appartement des réalisateurs à Chinatown, des personnages secondaires y jouent leur propre rôle et Ruben Amar est figurant dans une scène au bar ! 

Swim Little Fish Swim pose un regard tendre et parfois ironique sur un milieu artiste new-yorkais qui semble nostalgique des années 70, et sur la confrontation entre les rêves de jeunesse et la réalité. Il séduit par sa spontanéité, et même s’il ne nous épargne pas quelques clichés, ceux-ci ne virent jamais à la caricature.

On croit aux personnages et on peut s’y reconnaître. On succombe vite au charme des deux principaux interprètes, Dustin Guy Defa et Lola Bessis dont le jeu évoque le naturel des acteurs de la nouvelle vague. Et on se prend à espérer de meilleurs lendemains pour eux, Leeward le musicien et Lilas la vidéaste, qui balancent entre nonchalance et détermination et hésitent entre cultiver sa créativité et la nécessité d’assurer sa subsistance.

Les autres personnages, en ajoutant la thématique des relations parent/enfant et celle des relations de couple sont tout aussi bien interprétés et apportent de la profondeur à l’histoire. Le scénario est mince, le pari étant de ne montrer qu’une tranche de vie, mais le montage est rythmé tout en laissant parfois le temps s’écouler. Seules les scènes tournées à Paris auraient peut-être gagné à être plus concises. La musique, notamment celle du groupe brooklynite The toys and tiny instruments qui accompagne les personnages, ajoute encore à la fraîcheur du film tout comme les couleurs de l'image. En bref un film à voir, inspiré par New York et porté par l’enthousiasme de ses réalisateurs.

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DM

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