Les films français présentés dans les festivals vus par la presse américaine

Microbe et Gasoline

Le dernier long-métrage de Michel Gondry a globalement séduit la presse américaine. « Un divertissement gentillet mais sincère » écrit Variety. Bien que  « le réalisateur a sagement restreint ses fioritures habituelles », le magazine ne croit pas à une large sortie aux États-Unis du « modeste » Microbe et Gasoline après « le flop du très attendu Mood Indigo » (L’écume des jours). « Un retour sur terre touchant » apprécié également par le magazine gratuit Time Out qui attribue 4 étoiles sur 5 au film. 

Belles familles

« Une banale mais vivante farce portée par un casting dynamique », écrit le Hollywood Reporter, pour qui le film est l’archétype du divertissement français, « aussi français qu’une baguette couverte d’un camembert, coiffée d’un béret et fumant à la chaîne un paquet de Gitanes ». Le magazine salue « l’excellente » performance de Marine Vacth, qui « change de registre avec talent après Jeune et jolie ». Variety a également été enthousiasmé par le film de Jean-Paul Rappeneau, « qui pourrait être facilement perçu comme un diplomate léger à déguster après le dîner, mais qui se révèle aussi riche et dense qu’un mille-feuille ». Le « dynamisme de la réalisation » de Jean-Paul Rappeneau met en lumière le casting du film qui « rassemble parmi les meilleurs (et pas forcément les plus célèbres) acteurs français ». Variety rend également hommage à l’interprétation de Marine Vacht, qui « rayonne par sa fraîcheur et sa beauté frappante »

La Belle saison

Acquis par Strand Releasing durant le festival, qui avait déjà sorti aux États-Unis La répétition de Catherine Corsini, La Belle saison (Summertime) n’a qu’à moitié convaincu le Hollywood Reporter : « la réalisatrice a du mal à lier la première partie ouvertement politique, à la deuxième partie qui s’intéresse aux problèmes personnels des personnages ». Le site spécialisé dans le cinéma indépendant Ioncinema.com accorde trois étoiles sur cinq au long-métrage, saluant une histoire assez classique « pas aussi controversée que les récents films d’amour entre deux femmes », qui évite « toute démagogie » et est « interprétée par des actrices qui ressemblent à des vrais gens. » 

Un plus une

Variety n’est pas tendre avec ce long-métrage où « le style prévaut sur le contenu, comme d’habitude dans les films de Claude Lelouch ». « Comme sa star, Jean Dujardin, le film a beaucoup de sensualité, mais vous aurez sans doute besoin de mettre votre cerveau en veille pour la séance ».  Ni déçu, ni séduit, le Hollywood Reporter a trouvé le film « plaisant », plus cohérent que « And Now… Ladies and Gentlemen »« mais sans impact émotionnel », heureusement porté par le duo d’acteurs « convaincants ». Le magazine estime que la présence de Jean Dujardin au casting pourrait suffire à intéresser l’Amérique, où n’ont pas été distribués les récents films de Claude Lelouch.

Peur de rien

Présenté sous le titre Parisienne au festival de Toronto, le film semi-autobiographique de Daniel Arbid a convaincu le Hollywood Reporter, non pas pour son scénario jugé « un peu trop conventionnel », mais pour la performance « magnétique » de la novice Manal Issa et celle « délicieuse » de Dominique Blanc. Ioncinema.com donne au film trois étoiles sur cinq mais doute de la capacité du long-métrage à trouver une audience aux États-Unis « dans un océan de films aux caractéristiques similaires ».

Bang Gang

Le film d’Eva Husson a plutôt déçu le Hollywood Reporter qui compare le long-métrage à un « assemblement de scènes reprises de films plus réussis », parmi lesquelles ceux de Larry Clark ou Gus Van Sant. Le critique Boyd Van Hoeij salue l’atmosphère et le style du film, mais regrette l’absence d’une structure narrative et des personnages qui manquent d’épaisseur.

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