Le premier et le dernier film de Jean Cocteau à Miami

Cocteau a réalisé en 1930, 1950 et 1960 trois films autour du mythe d’Orphée. La cinémathèque de Miami en projette deux les jeudis 2 et 30 avril dans une version numérique sous-titrée en Anglais.

Le sang d’un poète est le premier film de cette trilogie et le premier long métrage de Cocteau. Un film fantastique, onirique, expérimental, surréaliste, philosophique… les qualificatifs ne manquent pas pour essayer de le définir. C’est avant tout la vision d’un poète, un film graphique dont le sens est multiple … ou absent : seulement une tentative pour rendre visibles l’invisible et l’inconscient.  « Le privilège du cinématographe, c'est qu'il permet à un grand nombre de personnes de rêver ensemble le même rêve et de montrer en outre, avec la rigueur du réalisme, les fantasmes de l'irréalité, bref c'est un admirable véhicule de poésie » dit Cocteau dans Orphée, second volet de cette œuvre.

Séance le 2 avril

En 1959, Cocteau a du mal à financer Le testament d’Orphée , troisième film de cette trilogie, et son dernier film. C’est grâce à François Truffaut qu’il pourra le réaliser a-t-il confié en rapportant leur rencontre aux Cahiers du Cinéma:  « Puisque j’ai la chance que Les Quatre Cents Coups marche, je vais mettre dans votre film ce qui rentre des Quatre Cents Coups ». Dans ce dernier film, Cocteau réalise selon ses propres mots “un autoportrait”, fidèle à lui-même, un portrait de sa part invisible. « Ce film est beau parce que c'est le film d'un homme qui sait qu'il va mourir et qui ne parvient pas, quelque désir qu'il en ait, à prendre la mort au sérieux. »

Séance le 30 avril

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