Cinéma français en 2016, l’avis des critiques américains

Le grand rendez-vous de Berlin du 9 au 19 février 2016 a été l’occasion pour les critiques internationaux de découvrir les films français bientôt à l’affiche. Les critiques américains ont particulièrement apprécié deux d’entre eux, caractéristiques du cinéma français d’aujourd’hui.

Variety comme le Hollywood Reporter ont apprécié le jeu de François Damiens et Vincent Macaigne dans Des Nouvelles de la planète Mars, la comédie de Dominik Moll, réalisateur de Harry, un ami qui vout veut du bien. Mais les deux revues s’accordent à penser que le film reste trop sage et déçoit les attentes du spectateur.

Quand on a 17 ans, est selon Variety, parmi ses dernières réalisations, le film le plus fort d’André Téchiné et, de toute son œuvre, le plus empreint de jeunesse. Le magazine souligne que c’est “un portrait remarquable si l’on considère la quantité de films qui décrivent ce passage à l’âge adulte tout autant que l’expérience du coming out”. Le Hollywood Reporter note de même que c’est l’œuvre “la plus riche de ton et de portée” parmi celles qui traitent du même sujet. David Rooney estime que ce drame sentimental est avec L’avenir de bon augure pour l’année du cinéma français.

Très bonne critique également pour L’avenir de Mia Hansen-Løve. Indiewire a apprécié cette histoire d’une femme qui, la quarantaine passée, doit composer avec le temps qui passe. Un film “simple et sublime” selon Jessica Kiang, dans lequel des “petits ruisseaux” de la vie de Nathalie surgit l’universalité. Une autre critique sur Indiewire note que la réussite de Mia Hansen-Løve est aussi de mettre en scène “des personnages totalement engagés dans un monde de livres et d’idées, sans en être gênés ou embarrassés, quelque chose que seuls les français peuvent réussir”. La Berlinale a consacré Mia Hansen-Løve, qui y a reçu le prix de la meilleure réalisation.

La route d’Istanbul de Rachid Bouchareb a été moins bien accueilli. Le Hollywood Reporter estime que le traitement du sujet, la quête d’une mère dont la fille a rejoint les rangs djihadistes en Syrie, manque de nuance et de profondeur et souffre d’une “réalisation lourde” et trop sérieuse.

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